Elus en Mars 2005, nous
nous sommes mis au travail sans compter notre temps d’investissement. De très nombreux dossiers ont été ouverts. Certains disent trop.
Peut-être ont-ils raison, mais il convient d’analyser la situation.
Tout est étroitement imbriqué et il est difficile d’ouvrir un dossier sans en ouvrir d’autres périphériques.
Prenons un exemple : celui du développement .
Le développement est indispensable pour la survie de nos clubs. Cela signifie trouver de nouveaux publics, recruter plus et mieux finaliser.
Cela implique une réflexion sur les publics à qui on veut faire découvrir l’escrime, ce qui nécessite de les identifier, de réfléchir sur une pratique
adaptée à la fois en terme de programme pédagogique et en terme de matériel. Cela implique aussi d’avoir des cadres formés pour les accueillir et
enseigner ces nouvelles pratiques. Cela signifie aussi des salles plus grandes ou des créneaux horaires plus nombreux.
Afin de s’assurer que nous étions dans la bonne direction, nous avons multiplié les consultations, les concertations et les temps de validation.
Les ligues, les comités départementaux ont été prioritairement consultés. Les assises nous ont permis de rencontrer les clubs et de connaître leurs attentes.
-C’est ainsi que des outils ont
été développés : programme pédagogique, matériel destiné aux scolaires...
-C’est ainsi que la nécessité de travailler ensemble : clubs, comités départementaux, ligues, fédération, a débouché
sur le projet de labellisation destiné à valoriser le club.
-C’est ainsi que nous avons signé des conventions (Education nationale, USEP, FFSU, UGSEL, HANDISPORT, Sport Adapté) pour permettre une meilleure reconnaissance de l’escrime et la possibilité plus forte de mettre en place des actions au niveau local.
Le chantier de la formation a été ouvert et même s’il nécessite encore une réflexion les grands axes ont été identifiés :
• Plus de souplesse
• Plus de proximité
• Un recrutement élargi
• Une formation continue
mais également
• Une crédibilité retrouvée de l’Ecole Française de maîtrise d’armes.
Je ne parlerai qu’en quelques mots de la
performance du haut niveau. Elle est due à la qualité du travail effectué dans les clubs, à la pertinence de notre filière et
à l’encadrement mis en place par la DTN. Nous n’aurons pas la prétention de la revendiquer même si nous l’avons accompagnée.
Pour ce qui est du « Marketing » autour de notre sport, nous n’avons qu’essayé, dans un premier temps, d’améliorer l’existant.
Il n’est pas suffisant, d’où la candidature de PARIS 2010 et l’accompagnement par une société mondialement reconnue IMG.
Les Championnats du Monde en 2010 au GRAND PALAIS avec la Fédération Handisport remporteront un grand succès et seront le
déclencheur de notre partenariat privé. Nos contacts avec France TELEVISION, avec de grandes entreprises et avec nos partenaires institutionnels
confirment cette certitude.
Ces quelques lignes vous montrent l’étendue du travail et je passe sous silence les relations avec le Ministère, le CNOSF,
la Fédération Internationale et la Confédération Européenne. Tout ce travail, nous l’avons fait avec l’appui de tous.
Toutes les initiatives ont été discutées, validées au Bureau Fédéral et en Comité directeur . Jamais celui-ci n’avait été l’objet d’autant
de débats auxquels ont été associés les Présidents de Ligue.
Mais trois ans et demi c’est bien court pour mener à bien une telle évolution ! Je vous l’ai dit PARI 2012. Nous n’en sommes qu’à
la moitié du chemin et comme je le dis souvent les fondations sont les moins visibles.
Au-delà du projet, je pense que la mise
en place de la nouvelle équipe et ses initiatives ont suscité quelque chose que je considère fondamental : la réaction.
Cette réaction signifie combien le monde de l’Escrime est vivant. Que chacun veut tenir sa place dans la construction et le développement de notre sport.
Mes colistiers voulaient que dans cette présentation je parle de moi. Je préfère penser que seul l’avenir de notre sport présente un intérêt, rassembler
plutôt que diviser, construire plutôt que détruire, privilégier l’intérêt général à l’intérêt particulier.
C’est l’objectif de PARI 2012 et c’est à ce prix que nous réussirons tous ensemble le PARI de l’escrime.